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Un dossier de l'usager informatisé sur mesure pour le médico-social

Un dossier de l'usager informatisé sur mesure pour le médico-social

Si le Ségur du Numérique a impulsé une forte mobilisation autour du virage numérique en santé, le secteur du médico- social nécessite également des attentions particulières. Du fait de ses spécificités, cette activité requiert des outils adaptés. Exemple avec le Dossier de l’Usager Informatisé (DUI) VivaLity du Groupe CEGI.

 

UN OUTIL RÉFÉRENCÉ SÉGUR DU NUMÉRIQUE

 

A la frontière entre la Marne et de la Meuse, l’Association Elan Argonnais à Ste-Menehould accueille 350 personnes en situation de handicap. Adultes et enfants sont ici accompagnés dans leur quotidien pour divers aspects de la vie : école, logement, travail... Une prise en charge particulière, qui ne peut être calquée sur celle du secteur de la santé. « Dans le médico-social, nous sommes parfois confrontés à des handicaps lourds, avec des prises en charge sur de très longues durées, constate Julien Taieb, Directeur Général du Groupe CEGI. De plus, les méthodes de travail sont basées en majorité sur des échanges oraux. Dans ces conditions, le virage numérique ne peut être appréhendé de la même manière. Les outils se doivent d’être particulièrement adaptés et une période d’appropriation doit être prise en considération. »

 

Malgré ces contraintes, d’autres réglementations s’appliquent. « Quand nous avons opté pour le dossier numérisé, précise Julian Gobillard, chef de service à l’Élan Argonnais, nous voulions évidemment optimiser notre usage des données numériques. Mais nous devions également nous mettre en conformité avec le RGPD et les exigences de l’ANS (Agence du Numérique en santé). » La solution s’est vite imposée en déployant le dossier de l’usager informatisé VivaLity. Depuis janvier dernier, ce DUI est référencé Ségur du Numérique pour les Etablissements Sociaux et Médico-Sociaux (ESMS) accompagnant des personnes âgées ou en situation de handicap. Sur une trentaine de candidats, seuls 7 éditeurs y sont parvenus, à ce jour, tant les exigences sont élevées.

 

« L’objectif du Ségur est d’alimenter l’espace numérique national de santé via des services socles et des normes, des référentiels communs, détaille le DG du Groupe CEGI. Il s’agit de créer de l’interopérabilité entre toutes les entités du secteur de la santé (EMSM, hôpitaux, médecine de ville, laboratoires...), qui jusqu’ici intervenaient via des systèmes plus cloisonnés. Il a donc fallu une montée en gamme des solutions pour garantir le partage fluide et sécurisé des données de santé. » Ce référencement, délivré par l’ANS, ouvre des droits aux établissements ayant recours à de tels outils. Ainsi, un financement est notamment proposé : le programme ESMS numérique pour les DUI. Au total, plus de 630 millions d’euros seront investis auprès des ESMS pour qu’ils s’équipent d’une solution d’ici 2025. Pour les établissements, c’est aussi la possibilité de se mettre durablement en conformité avec les normes en vigueur. « La numérisation du dossier via VivaLity nous oblige à être très réactifs, précise Julian Gobillard. L’outil se met constamment à jour des réglementations et nous pousse à nous organiser en fonction. Nous gagnons considérablement en qualité de service. »

 

LE RESPECT DES USAGES MÉTIERS

 

Et en termes de services, ce DUI voit large. Il collecte des données provenant de divers métiers. Administratif, soins, juridique, pédagogique, social, éducatif... Tous les aspects de la vie de l’usager sont ainsi rassemblés. Au sein de l’Elan Argonnais, il s’organise autour de trois volets. Le premier est l’agenda de l’usager. Il recense toutes les prises en charge, tient compte des présences et absences en temps réel et facilite la planification de la structure. Côté administratif, il stocke tous les types de formulaires, les informations relatives aux adresses, aux attestations de mutuelles et de Sécurité Sociale...

 

Enfin, pour l’accompagnement des usagers, il propose un cahier de liaison, intitulé transmission narrative, et un dossier de projet personnalisé. Suivi, évaluation, objectifs, tous les éléments du parcours sont intégrés. « Cela renforce la cohésion de nos équipes, apprécie le chef de service. Nous parlons le même langage et pouvons suivre nos projets d’année en année. Nous gagnons du temps, il y a moins de perte d’informations et nous avons désormais une traçabilité de tous nos actes. » Une satisfaction liée à l’attention accordée aux usages des ESMS, comme le souligne Julien Taieb. « Dans ce secteur, les professionnels ont peu de temps à consacrer aux outils. Voilà pourquoi nous proposons une solution très “user friendly”. Notre outil est simple et interactif. Chaque professionnel y trouvera un environnement qui lui est propre, avec des actions ciblées. »

 

Pour les structures, c’est aussi l’occasion de se doter d’un support précieux pour le pilotage grâce au suivi de l’activité, à la gestion collective des agendas et à la réalisation simplifiée de tableaux de bord... Les indicateurs exigés par les financeurs (indicateurs ANAP, rapports d’activité normalisés du CNSA pour les CAMSP et CMPP, SERAFIN-PH) sont également accessibles aisément.

 

Et l’outil ne s’arrête pas là. De nouvelles étapes sont à venir dans le référencement ANS. « Nous comptons poursuivre avec le secteur social, intégrer de nouvelles normes de sécurisation de l’information et développer de nouveaux usages comme, par exemple, le mode déconnecté (synchronisation des données a posteriori) », précise Julien Taieb. Avec toujours le même mot d’ordre : le maintien en conformité, au plus proche des usages.

 

Marion BOIS

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