Alliant neuromodulation et jeux cognitifs, MindLenses s’impose comme une technologie non invasive brevetée, au croisement des avancées neuroscientifiques et des thérapies numériques.
Intégrant des lunettes à adaptation prismatique, des jeux cognitifs et une plateforme de suivi en ligne, MindLenses fait partie des rares solutions à avoir mis à jour sa certification selon le nouveau règlement européen sur les dispositifs médicaux (MDR – Medical Device Regulation). L’entreprise est également en cours de procédure PECAN pour obtenir le remboursement en France, preuve de sa crédibilité clinique croissante.
Une approche thérapeutique personnalisée et efficace
Développée initialement en Italie, la solution est actuellement certifiée pour le traitement des troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), de la dyslexie en classe I en Italie, et pour la réhabilitation post-AVC en classe IIa en Union Européenne. Une extension de certification est prévue pour d’autres indications telles que la maladie d’Alzheimer et l’autisme.
Contrairement aux approches traditionnelles (exercices papier-crayon, etc.), la méthode de MindLenses repose sur deux leviers complémentaires : l’adaptation prismatique, qui active les réseaux neuronaux grâce à des lunettes spécifiques durant les sessions, et, les jeux cognitifs, modulant la difficulté, la durée et la rapidité des exercices pour un accompagnement sur mesure.
Des résultats cliniques prometteurs
Le projet a été initié par Massimiliano Oliveri, neuropsychologue, qui fût rapidement rejoint par trois autres partenaires, dont Agnese Di Garbo, co-fondatrice et aujourd’hui Directrice de l’Assurance Qualité, des Affaires Réglementaires et des Affaires Cliniques au sein de Neurorestorative Technologies.
« Au moment de rejoindre le projet, j’étais en stage en neuropsychologie là où exercait Massimiliano Oliveri:. J’ai rapidement vu les bénéfices du prototype sur les patients, et convaincue, ai rejoint le projet. Je l’ai même fait tester à ma famille depuis.» — Agnese Di Garbo
Les effets de MindLenses sont validés par des études cliniques rigoureuses.
Par exemple, pour les patients atteints de TDAH, une étude menée sur 150 enfants traités en Italie a révélé des améliorations notables en maîtrise phonologique, en mémoire de travail verbale, vitesse de traitement, capacités de planification, attention, et compréhension sémantique.
Les bénéfices ont été observés jusqu’à six mois après la fin du protocole.
Une méthode complémentaire des méthodes de réhabilitation existantes et à l’essai en France
A Saint-Jean-de-Luz, au sein du Centre Hospitalier de la Côte Basque, le prôtocole MindLenses est actuellement en phase d’expérimentation auprès de trois patients. Le docteur Julien Tujague, praticien hospitalier au sein de cet établissement, nous livre son analyse éclairée sur cet outil.
« Nous testons MindLenses sur des patients présentant des troubles moteurs et cognitifs légers à modérés, avec une certaine maitrise émotionnelle et des capacités cognitives suffisantes pour comprendre les consignes. Lorsqu’il est utilisé sur le bon patient, au bon moment et à bonne échéance, cet outil devient très intéressant : il offre une approche plus ludique que les méthodes de réhabilitation traditionnelles et pourrait permettre d’aller plus loin et d’être plus efficace dans la récupération cognitive. » — Julien Tujague.
Mis à l’essai depuis deux mois dans cet établissement, les premiers bénéfices résultant de l’usage de cet outil devraient commencer à être évalués dans les semaines à venir.
« C’est un moyen alternatif, qui doit être utilisé en complémentarité des méthodes classiques, mais qui, je crois, nous aidera à améliorer la qualité de la récupération. » — Julien Tujague.
Des perspectives d’élargissement : vers le grand public et le soin à domicile
Si la vocation initiale de MindLenses est clinique, son potentiel dépasse aujourd’hui ce cadre.
« En améliorant la plasticité cérébrale, notre technologie trouve naturellement sa place auprès d’enfants à besoins spécifiques ou de sportifs. » — Laurent Vandebrouck
Une version grand public de la solution est en développement. Facilement utilisable à domicile, elle devrait s’intègrer dans le concept d’hôpital hors les murs.
« Aujourd’hui, les protocoles sont supervisés par des professionnels de santé. D’ici la fin de l’année, nous espérons pouvoir proposer une version certifiée pour un usage autonome à domicile. » — Laurent Vandebrouck
Une stratégie de qualité et d’expansion internationale
La certification européenne obtenue selon les exigences du nouveau règlement portant sur les appareils médicaux est un gage de qualité, d’autant plus méritoire que les critères ont récemment été renforcés (volume et qualité des données cliniques requis, traçabilité, documentation…).
« Les procédures de certification sont pensées pour de grosses entreprises. Une start-up comme la nôtre se définit par un milieu instable à ses débuts. C’était un challenge mais nous avons tout de même obtenu notre première certification il y a trois ans. » Agnese Di Garbo.
Cette certification est aujourd’hui un gage de qualité pour les patients, démontrant les bénéfices cliniques du produit, la sécurité du produit et le respect des données des patients par l’entreprise. Agnese Di Garbo témoigne elle-même de la rigueur du processus d’obtention de ces certifications :
« Aux patients, j’aimerais leur dire de ne pas être effrayés par les nouvelles technologies. Le travail que nous effectuons afin de garantir la sécurité de nos produits est énorme.» Agnese Di Garbo.
L’entreprise, fondée en Italie par Massimiliano Oliveri, amorce désormais son expansion en Europe.
« Nous aurions pu opter pour une certification FDA américaine, mais nous avons choisi la rigueur et la proximité européenne. » — Laurent Vandebrouck
La France est une priorité, avec une implantation locale en cours. D’autres pays, comme la Suède ou le Danemark, très ouverts à l’innovation en santé, ont également manifesté leur intérêt. Les États-Unis figurent aussi parmi les marchés visés, dans un second temps.