Un robot de téléassistance pour lutter contre l’isolement des résidents

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Un robot de téléassistance pour lutter contre l’isolement des résidents

Durant le confinement, les salariés en télétravail ne sont pas les seuls à avoir eu recours aux outils de visioconférence. Pour pallier la fermeture des maisons de retraite medicalisées aux visiteurs, de nombreuses résidences en ont déployés, avec plus ou moins de succès. Prérequis techniques et maniabilité ne sont pas toujours adaptés pour les personnes âgées dépendantes. Voilà pourquoi l’arrivée d’un robot de téléprésence a suscité l’enthousiasme au sein de l’Ehpad Marcel Jacquelinet, à Longvic (21). 

 

Simplifier les conversations familles-aînés

« On a tout de suite senti comme une fascination pour ce robot de téléassistance », se souvient Isabelle Faivre, directrice de l’établissement. En plein confinement, l’idée a rapidement germé chez le fournisseur de solutions et de services CPage. « Nous avons ressenti le confinement des seniors comme un enfermement, rappelle David Broussard, directeur de CPage. Bien qu’étant tous en télétravail, nous avons immédiatement planché sur la transposition d’un robot, créé par l’un de nos associés, intervenant auprès des enfants malades en milieu stérile. En quelques semaines, Nonno (grand-père en Italien), notre robot pour les personnes âgées dépendantes, était ainsi mis à disposition à titre gracieux dans la résidence de Longvic ». 

Doté d’un écran arrivant à hauteur d’une personne assise, ce robot de téléassistance se déplace grâce à ses roues et peut bouger la « tête » dans tous les sens. « C’est la famille qui a la main sur tous ses mouvements, précise Sébastien Quéau, DSI de CPage. Les proches réservent un créneau et, à l’heure dite, ils peuvent aller chercher le résident où qu’il se trouve : dans sa chambre, au réfectoire, ou encore en promenade ». 

 

Capter l’intérêt des seniors et compenser la perte d’autonomie

Pourtant, Isabelle Faivre le reconnaît : « au départ, nous avons été sceptiques. Cela semblait trop technologique. Mais pas du tout ! Très vite, les résidents ont été captivés par cette télévision qui se déplace. Ça faisait vraiment plaisir à voir dans cette période délicate ». Un outil de téléassistance fascinant qui évite par ailleurs d’avoir à tenir la tablette, comme avec d’autres outils. Xavier Marchand, fils d’une pensionnaire le souligne : «Contrairement au téléphone, le robot, grâce à sa caméra et son interactivité, permet de conserver l’attention de la personne âgée pendant un très long moment. C’est un outil précieux pour préserver l’autonomie ! ». 

Moins de stress lié à la technique, moins de risque de contamination (car moins de manipulation), le robot a également permis aux aidants et soignants d’être moins mobilisés par les temps de conversation entre la famille et les résidents et donc « de mieux les informer sur la prise en main du logiciel, pour qu’ils soient les plus nombreux possibles à y avoir recours ». 

 

De multiples applications et services d’aide à venir

 « Le COVID-19 a fait sauter un plafond de verre en accélérant les technologies, résume David Boussard. Il a levé de nombreux freins et il est difficile de dire jusqu’où cela ira ». Ce robot de téléassistance est donc vu comme une boîte à outils qu’il s’agira de déployer en fonction des besoins. Les développements envisagés sont nombreux : aide aux personnes âgées dépendantes dans les déplacements et caméra thermique pour les visiteurs notamment. « Le champ des possibles est très large », note Sébastien Quéau puisque le robot pourrait également servir à des téléconsultations.

Des horizons variés qui ont déjà su séduire. Quatre membres du conseil d’administration de CPage sont intéressés pour le déployer dans une centaine de maisons de retraite.

 

Marion BOIS

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