Core Nova – éditée par Richard Wolf – est une solution intégrée aux colonnes vidéo, et permettant d’enregistrer les images des interventions chirurgicales dans le PACS et également de permettre des échanges d’informations. Cette interconnectivité offre des perspectives nouvelles d’accès et de visualisation d’un geste opératoire à distance pour accompagner un opérateur lors de vidéochirurgies.
« Lors d’une opération chirurgicale, Core Nova nous permet d’avoir – à distance et par exemple au sein d’un GHT – la visibilité nécessaire pour faire des recommandations aux assistants », confirme Sebastien Vincendeau – chirurgien urologue au CHU de Rennes -, « C’est un gain de temps considérable pour le patient, qui n’altère en rien l’efficience de l’opération. »
Si la présence d’un chirurgien senior à proximité ou dans la salle d’opération est nécessaire. Core Nova, via son interconnectivité depuis le DPI, permet de mettre en relation très facilement un chirurgien junior et un sénior avec cette transmission vidéo de la chirurgie en cours afin de rendre encore plus efficace le geste et d’accroître encore la sécurité pour le patient. Les transferts d’images (scanner, IRM) offrent un visu complet de la situation et du profil du patient au chirurgien, afin qu’il puisse prodiguer les meilleurs conseils.
« Au niveau du RGPD, la sécurisation des données est assurée par le chirurgien, en charge du patient, », assure Dirk Weiss – Directeur Technique et Commercial Richard Wolf France – « qui peut donner son accord pour toute demande de connexion aux flux. Core Nova est déployée au sein d’un serveur virtualisé hébergé au niveau de l’établissement. »
« Avec Core Nova, le senior voit les images de l’intervention et nous donne son diagnostic en temps réel si besoin, » confirme Marie Mermier, assistante en urologie. « Cela rend le compagnonnage chirurgical beaucoup plus souple, en plus d’une mise en place technique simplifiée. », poursuit Sebastien Vincendeau, « De plus, Core Nova ouvre de nouvelles perspectives pour les formations à distance. Plus besoin d’équipe vidéo ou de faire venir les gens en formation, cette solution est paramétrable et ne nécessite pas de budget vidéo. Juste du temps humain et de l’adaptabilité, donc un gain considérable pour des établissements hospitaliers n’ayant pas les moyens nécessaires pour de la formation à distance ».
« À l’heure actuelle, ce volet pédagogique est en phase d’expérimentation », précise Dirk Weiss, « et demande à être développé, que ce soit dans le cadre de formations médicales continues et universitaires. Là encore, il faudra que l’outil s’adapte aux programmes afin d’assurer une efficience optimale, tout en élargissant le champ de sécurisation des données, au-delà du GHT. »
Des réflexions sont en cours sur les évolutions de Core Nova, comme le pilotage de la table opératoire, de la lumière lors des interventions et de l’intégration de l’imagerie radiologique, mais Richard Wolf mise principalement sur un déploiement au sein des GHT. À terme, Core Nova constituera une plate-forme commune de communication entre l’établissement support et les établissements parties des GHT.
Le bloc opératoire, cœur de l’activité d’un hôpital, voit ses potentialités décuplées avec Core Nova « qui est une évolution vers la télésanté dont le marché français prend conscience, dans un contexte de lutte contre les déserts médicaux. Notre but est de faciliter le travail à distance et les partages d’avis médicaux entre médecins, assistants et infirmiers », affirme Dirk Weiss, « les aspects de formation peuvent aller jusqu’au détachement de certaines tâches précises. Avec un encadrement rendu possible par les colonnes vidéo, les infirmières pourront décharger les médecins de certains gestes. Ces derniers pourront confirmer – à distance – que les actes médicaux sont bien effectués ».
Après l’Allemagne, le CHU de Rennes et le Centre Oscar Lambret de Lille sont les premières étapes du parcours français de Core Nova, dont les potentialités ne demandent qu’à être expérimentées.