Services de confiance et protection des données : des outils à l’avenir prometteur pour les professionnels de santé et leurs patients

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©LNS

Acteur de la confiance numérique créé par l’État luxembourgeois en 2005, LuxTrust est une Autorité de Certification d’identité numérique à destination du grand public et des entreprises, ainsi qu’un prestataire de services de confiance qualifié. Soucieuse de renforcer la confiance dans le monde numérique, la société permet à un large public d’intégrer des solutions conformes en alliant innovation et expérience client. Dans le domaine de la santé, LuxTrust poursuit son investissement en visant le plus haut niveau de fiabilité et de sécurité tout en réfléchissant aux usages de demain.

 

Derrière LuxTrust se dresse un premier projet ambitieux. Celui d’équiper tous les citoyens et frontaliers luxembourgeois d’une identité numérique forte. Un passeport électronique certifié, leur permettant de réaliser toutes les opérations publiques et citoyennes via une application ou des cartes à puce, et ce, de manière totalement sécurisée.

 

« Il y a des intérêts évidents à mutualiser l’authentification des différentes institutions et des services citoyens. Ceux de la simplicité, de la sécurité et de l’interopérabilité. On s’approche du concept de la smart city ! LuxTrust offre la possibilité de s’identifier à sa banque, de payer ses impôts et de consulter son Dossier de Soins Partagé (le DSP) simplement, sans besoin d’un login différent pour chaque connexion. » témoigne Jérôme Gauthier, Responsable Sécurité des Systèmes d’Information de l’Agence e-Santé luxembourgeoise.

 

L’Agence e-Santé est l’agence nationale luxembourgeoise chargée de faciliter le partage et l’échange de données de santé du patient entre les professionnels de santé au niveau national comme transfrontalier via la mise à disposition de services et l’élaboration de politiques nationales. « Nous avions deux besoins. Premièrement, travailler sur la partie authentification du médecin comme du patient. Nous fournissons aujourd’hui entre 150 et 200 identités numériques par an aux professionnels de santé luxembourgeois. Côté patient, une identité est attribuée à chaque citoyen dès qu’il ouvre son compte eSanté pour accéder à son DSP (Dossier de Soins Partagé) ou prend un compte bancaire. Puis, dans un second temps, mettre en place un outil de signature électronique fiable pour les documents professionnels. » décrypte Hervé Barge, directeur général de l’Agence e-Santé depuis 2012.

 

Signer un formulaire de décharge à distance, numériser un dossier patient et le partager au sein d’un Groupement Hospitalier de Territoire, travailler à la gestion des chaînes d’approvisionnement, facturer ou faire des réclamations : l’entreprise propose des solutions de protection, de gestion, de génération et d’accès à la donnée et travaille ainsi à la construction d’un parcours automatisé et sécurisé pour l’échange de données numériques. « Nous proposons diverses protections comme par exemple, les cachets électroniques, basés sur des mécanismes cryptographiques et permettant d’assurer l’intégrité d’une analyse biologique et d’éviter la fraude. Le document, souvent un PDF, est ainsi scellé et horodaté pour un maximum de sécurité. » explique Fabrice Aresu, directeur général de LuxTrust.

 

Le Laboratoire National de Santé luxembourgeois collabore également avec l’entreprise pour la signature électronique de leurs rapports et la gestion des accès informatiques sensibles (VPN ou messagerie électronique) pour six de leurs départements. « Les rapports des attestations COVID étaient de simples PDF très facile à modifier. Il en allait de même avec des rapports médicaux envoyés en externe. Aujourd’hui grâce à la signature électronique, une organisation peut vérifier rapidement l’intégrité d’un document » explique Yannick Kirschhoffer, responsable informatique au Laboratoire National de Santé.

 

AUTOMATISER ET SÉCURISER L’ADMINISTRATIF EN SANTÉ

 

D’un point de vue pratique, les solutions de LuxTrust se comportent comme de véritables logiciels métier et s’interfacent avec des outils préexistants. « Certains clients ont déjà leur IT, d’autres nous demandent de travailler directement avec leur éditeur de logiciel. Nous nous adaptons facilement, car nos services sont autonomes et donc implantables rapidement. Tout est automatisé pour que le professionnel sur le terrain n’ait, à aucun moment, à altérer sa manière de travailler. » continue le directeur général de LuxTrust. Du point de vue du patient, l’entreprise s’aligne sur les considérations de la Commission européenne avec une politique de gestion de la donnée très stricte.

 

S’inspirant des initiatives comme Gaïa X (label de confiance européen attribué aux entreprises et aux institutions respectueuses de la traçabilité de la donnée et qui garantissent la possibilité pour les citoyens de référencer leurs consentements, ndlr), LuxTrust offre la capacité de retirer ou de donner son consentement à tous moments. « Il faut s’assurer que les données soient communiquées avec conscience. La plateforme envoie une demande de consentement dès que le médecin généraliste souhaite partager des informations avec un autre confrère. » décrypte Fabrice Aresu.

 

Cette fluidité de parcours n’est encore qu’un idéal pour l’entreprise, car l’informatisation des processus se bute à une adoption encore partielle du dossier médical numérique DSP. « Le parcours entièrement numérique n’est pas encore généralisé aujourd’hui. Ça prendra du temps, mais ça va venir, nous allons inévitablement vers ça. » continue Hervé Barge. « La circulation de l’information numérique fonctionne bien. Sur les 640 000 résidents au Luxembourg, nous avons 1 000 400 Dossiers de Soins Partagés. Ce qui équivaut à un déploiement du DSP de 150 % avec un taux de rejet d’uniquement 0,19 %. » continue dans ce sens Hervé Barge.

 

Avec plus de 700 000 identités numériques déjà générées et des bureaux en France, au Luxembourg, à Monaco et en Belgique, la PKI de LuxTrust (Public Key Infrastructure) continue de développer son action. Dans une Europe où la technologie et la conscience politique ne cessent de se développer, espéronsle de concert, les moyens suivent les projets ambitieux pour révolutionner les systèmes de santé. « Nous allons ajouter des services comme le carnet de vaccination électronique et sommes en train de créer un kiosque de services comme Mon Espace Santé en France. Chaque intégration de services sera pour nous, une nouvelle avancée. » partage Hervé Barge de l’Agence e-Santé.

 

« Ce sont les industries sensibles, comme la santé et le monde bancaire, qui bénéficieront en premier de toutes les avancées technologiques. Dans les années à venir, nous allons voir un chamboulement assez intéressant de nos habitudes et de la qualité du traitement de nos informations, ce qui est, très encourageant », conclut Fabrice Aresu.

 

Carla Bernini

 

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