Pathologie numérique : le défi de l’intégration

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Crédit « La Cam à Lu »

Pathologie numérique : le défi de l’intégration

Comme nous l’avons constaté, le service d’anatomopathologie du CHU de Rennes est l’illustration d’un passage réussi à la numérisation des lames. Infrastructures informatiques, machines et viewer appropriés (voir les articles « La digitalisation des lames au CHU de Rennes » et « Le passage en mode routine »), tout cela ne serait rien sans une bonne intégration dans le SIL (Système d’Information du Laboratoire).

TOUS LES OUTILS DE LECTURE DE LAMES À DISPOSITION

Parmi les points forts de la numérisation des lames au CHU de Rennes, les pathologistes pointent la simplicité des usages. « Le plateau de travail est très ergonomique, note Solène Florence Kammerer-Jacquet, pathologiste. Une liste de travail nous est proposée, les cas sont regroupés par organe et par médecin, selon nos propres process de travail et via un simple appel contextuel. On peut ainsi suivre l’évolution d’un cas, consulter les comptes-rendus précédents, ajouter des images, faire des datations techniques… ».

En effet, dictée et reconnaissance vocales, visualisation des bons de demande, état d’avancement, traçabilité, intégration des images dans le compte-rendu, utilisation à distance du logiciel… De nombreuses fonctionnalités sont proposées dans SoftPathDx®, selon les besoins. « Il était important pour nous que le pathologiste puisse avoir tous les outils sous la main, insiste Fabrice Martin, responsable du service client France pour SCC Soft Computer, l’éditeur du SIL. C’est dans notre ADN que de tout mettre en oeuvre pour permettre la consolidation des résultats ».

L’éditeur est implanté aux États-Unis depuis plus de 40 ans et il est représenté dans le monde entier. Celui-ci participe actuellement à de nombreux projets de pathologie numérique en s’interfaçant avec les différents fournisseurs du marché. « Sans un logiciel solide, ce projet n’aurait pas pu voir le jour », résume Nathalie Rioux-Leclercq, chef du service.

UNE COLLABORATION ACTIVE DE TOUS LES ACTEURS MÉTIERS

Cette réussite, Fabrice Martin l’attribue au travail déployé en amont du projet. « Il fallait faire en sorte que nous parlions tous le même langage », décrit-il. Plusieurs profils sont donc mobilisés : spécialistes de l’interfaçage, architectes logiciels, consultants fonctionnels, chefs de projets, spécialistes d’anapath… Tous ces référents chez SCC Soft Computer, avec leurs homologues de Philips, ont travaillé sur de nombreux cas d’usage et les ont fait valider un par un auprès de l’établissement.

Ces échanges ont abouti à la rédaction d’un document d’interfaçage très complet. « Tous les acteurs étaient dans le même élan, chacun défendant sa vision afin de profiter au maximum des fonctionnalités et de respecter les possibilités de chaque logiciel ». Le tout en un délai record : à peine 6 mois.

« Ce projet a été très fédérateur, apprécie Christine Pichon, DSI. Il a soudé les équipes. Une telle conduite du changement n’est possible qu’avec une grande implication des services, des éditeurs, des organisations en interne et de la direction ».

Un carré gagnant qui se positionne d’ores et déjà pour le déploiement de l’intelligence artificielle en soutien des pathologistes : telle est la prochaine étape pour le service de l’établissement breton.

Marion BOIS

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