L’oncologie conversationnelle bientôt une réalité au quotidien

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Dr Jacques Durand : chatbotsforhealth.comaerohealth.ai

Les agents conversationnels (bots) permettent des interfaces de communication entre les patients et les professionnels de santé.

Un bot est donc un robot logiciel pouvant dialoguer avec un individu par le biais d’un service de conversations automatisées effectuées en grande partie en langage naturel. Le chatbot utilise à l’origine des bibliothèques de questions et réponses, mais les progrès de l’intelligence artificielle lui permettent de plus en plus « d’analyser » et « comprendre » les messages et d’être doté de capacités d’apprentissage liées au machine learning. En plus des échanges par messageries les bots peuvent utiliser la voix et la reconnaissance visuelle.

Les bots ouvrent la voie à la médecine personnalisable et empathique automatisée. Tout naturellement l’oncologie sera une des spécialités offrant des champs d’applications des plus innovants.

Je ne pense pas que les bots seront un jour des systèmes experts de prescription mais plutôt des assistants au quotidien et notamment pour la relation patient avec les professionnels.

L’accumulation énormes des données, ou des symptômes tout au long d’un traitement de ce type et la nécessité de soutenir les patients instantanément à toute heure ne peut pas être satisfaite facilement par des soignants. La multiplicité des contextes où les phases de traitements anticancéreux impactent la vie quotidienne des patients et de leurs entourages soulèvent énormément de questions.

Les robots de conversations vont pouvoir analyser, trier et conseiller les patients et leur entourages dans leur tracas du quotidien afin de réduire ou de mieux formuler leur questionnement. La transcription aux patients en langage familier et la répétition de consignes des programmes de soins toujours disponible avec ces outils, apportera un gain de temps important aux soignants. Ces derniers pourrons se consacrer sur l’essentiel des problèmes à gérer, et prioriser leur activités sur les problématiques les plus importante.

Grace à des fonctionnalités de reconnaissance de l’humeur et d’intelligence artificielle il sera bientôt possible pour chaque patient de proposer un suivi ambulatoire conversationnel pour la gestion des effets indésirable, pour l’adhérence aux traitements et aussi pour les conseils hygieno-diététiques.

Suivant la personnalité du patient un catalogue de bots oncologique spécialisés et adaptés aux différents stades de la maladie pourrait être proposés. Libre au patient avec le conseil des soignants de choisir une personnalité correspondant à son statut social et culturel, pour que l’adhérence et la compliance au traitement soit des plus naturelle.

Pour les enfants et les adolescents, la communication asynchrone sur de multiples sujets en même temps via les réseaux sociaux et les messageries devient une façon naturelle de vivre son quotidien. Cette génération va influencer énormément les processus d’interactions entre les soignants et leurs patients et il est temps d’anticiper ces nouveaux comportements dans des nouvelles solutions en esanté. Les agents conversationnels répondent a ces évolutions en hybridant la relation patients soignants pour gérer mieux et plus vite les besoins de part et d’autres.

L’empathie pourra être « ajustable » par les soignants dans l’intérêt des patients, afin de s’adapter aux différentes étapes des programmes de soins. L’outil conversationnel permettra de collecter des données de la vraie vie , agréger des informations, tout en apportant un compagnonnage utile au patients et aux soignants.

Les bots pourrons aussi au cas par cas faire des recommandations sur les besoins périphériques des patients. La nutrition, l’activité physique, le sommeil et le maintien d’une vie sociale ont des impacts sur les succès des traitements, sur la qualité de vie des phases de remissions ainsi que sur les suivis au long cours. L’effet coaching personnalisable à la demande soutiendra énormément les équipes soignantes qui pour de multiples raisons ne peuvent parfois endosser ces rôles.

Le sucés des bots psychologiques démontre qu’il est plus facile pour certains patients de converser avec un robot que de se confier a une personne réelle.

Même si le robot collecte, tries des informations ou donne des conseils, il ne pourra jamais exister un rapport de force a la défaveur des patients. L’intelligence d’un robot n’existe que pour servir les patients et leurs soignants.

Cette révolution conversationnelle ne se fera pas cependant rapidement car il faut avant former les professionnels aux nouvelles possibilités qu’offre ces outils pour qu’ils puissent les inclure les expérimenter dans les programmes de soins.

Ensuite l’hybridation de l’intelligence artificielle conversationnelle ne sera un vrai progrès que si les patients comprennent bien les effets bénéfiques de parler de converser d’abord avec un robot avant d’avoir un échange avec un professionnel.

Au-delà du service rendu à la personne il faut imaginer l’intérêt collectif que ces outils vont amener.  La mise en commun des interactions entre les patients par l’analyse à grande échelle des conversations va permettre d’enrichir la méthodologie des accompagnements recommandés pour les traitements et éventuellement les programmes de soins eux même.

L’expérience vécu de chacun en conversant avec les bots va pouvoir être analysé pour déceler les faiblesses possibles dans l’accompagnement. Les robots pouvant être dérangés à toute heures et en toute circonstance nous pourrons apprécier l’impact des traitements d’une façon plus précise et plus rapide.

La conception de ces services automatisés laissera toujours un espace pour les relations humaines mais nous avancerons vers une combinaison des intelligences.

L’intelligence des patients confrontés aux réponses des bots de plus en plus pertinents grâce a des algorithmes cognitifs va permettre aux soignants d’apprendre sans aucune déperdition comment mieux appréhender le suivit à distance et adapter l’offre de soins.

Une intelligence collective naîtra de l’ensemble de ces interactions, ce qui permettra à l’oncologie de progresser rapidement vers une médecine aux services des patients enrichis par ces derniers.

 

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