Photographies médicales: une solution pour leur gestion

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Dans certaines spécialités, les photographies médicales représentent jusqu’à la moitié du dossier patient. Dermatologie, chirurgie plastique, médecine d’urgence… Près de 90% des professionnels de santé indiquent prendre des photos régulièrement avec son smartphone. Pour autant, aucun système fiable et automatisé n’était proposé dans ce domaine. Une lacune que la solution Pixacare vient combler.

LES PHOTOGAPHIES SECURISEES

« Jusque-là, je vivais avec une véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête concernant la sécurité des données patient », résume Simone Zink, praticien hospitalier en maxillo-faciale au CHRU de Strasbourg. Chaque semaine, ce médecin prend pas moins de 150 photos avec son smartphone personnel. Sans solution adéquate, ces photos se retrouvent mélangées aux photos de famille, sans aucune garantie de sécurité et « peuvent être parfois perdues, quand les internes partent avec », détaille Matis Ringdal, président de Pixacare.

Voilà pourquoi la société Pixacare a choisi de proposer une suite logicielle et une application dédiées, dont s’est équipé le CHRU de Strasbourg. Un module d’IA permet à l’application l’identification du patient par reconnaissance automatisée de l’étiquette dossier patient. Toutes les photos prises sont ensuite directement indexées sur un serveur agréé « données de santé ». Les photos sont alors disponibles depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone (plateforme en mode SaaS) et constituent « une photothèque médicale, l’équivalent d’un PACS », souligne Matis Ringdal. Même les consentements sont ainsi enregistrés (utile pour les publications éventuelles).

POUR LES EQUIPES MEDICALES, UN GAIN DE TEMPS CONSIDÉRABLE

« Pour les établissements, l’intérêt est avant tout de se mettre en conformité avec la réglementation, insiste le professeur Frédéric Bodin en chirurgie plastique. Et côté médecin, on regarde surtout le gain de temps et le fait que les images ne peuvent plus être perdues ou mal référencées ». En effet, le tri et l’indexation de photos prend chaque semaine 2 heures à Simone Zink, « un travail très fastidieux ».

Plus globalement, au niveau du CHRU, c’est un ETP (Equivalent Temps Plein) de secrétaire qui y était consacré. Désormais, tout est fait au fil de l’eau. La solution propose directement de rentrer des mots-clés sur chaque photo (selon la nomenclature internationale Snomed CT). « Et l’avantage est que toutes les fonctionnalités sont disponibles, quelle que soit la spécialité », explique Pr Frédéric Bodin.

L’ELARGISSEMENT DES USAGES DES PHOTOGRAPHIES

Trois usages sont d’ores et déjà couverts par la solution : la photo documentation, la demande d’un second avis et l’organisation de STAFF ou de RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire). Il est ainsi possible d’annoter les photos, de créer des dossiers partagés et d’administrer les droits d’accès. « Par ailleurs, nous avons développé une messagerie sécurisée qui permet d’échanger entre collègues », ajoute Matis Ringdal. Enfin, la recherche de photos est facilitée grâce à la possibilité de filtres selon les mots-clés.

Et pour aller encore plus loin, Pixacare travaille sur l’intégration de l’IA à sa solution. « Nous mettons au point un outil capable d’aider au suivi de l’évolution des plaies chroniques », annonce Matis Ringdal. Quand on sait que le retard de prise en charge de ces plaies chroniques coûte chaque année un milliard d’euros à la Sécurité Sociale (source ameli.fr, chiffres 2011), la solution devrait encore intéresser un peu plus le monde médical et ses administrations.

Marion BOIS

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