Favoriser la coordination des soins dans les territoires

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La crise de la Covid-19 a renforcé l’isolement des établissements sanitaires et médico-sociaux. L’accès aux soins de médecine spécialisée a été encore plus délicat durant cette période, notamment pour les Ehpad. Une situation qui a conduit Cegedim Santé à mobiliser sa plateforme Maiia, solution de prise de RDV en ligne et de téléconsultation, pour offrir plus de disponibilités médicales structurées.

 

LUTTER CONTRE LES DÉSERTS MÉDICAUX

 

« Au vu de l’inégalité de l’offre de soins au sein des territoires, il y a un besoin urgent de mettre en relation les structures sanitaires et les établissements médico-sociaux, constate Michel Desportes, chargé du développement de l’activité médico-sociale chez Cegedim Santé. Les établissements et services médico-sociaux (ESMS) sont le secteur de la santé le plus isolé par rapport aux soins. » Parmi elles, les Ehpad sont particulièrement représentatifs de cette difficulté. « Nos résidents ont en moyenne 8 pathologies différentes, constate Dr Maurice Rabault, médecin gériatre et coordonnateur des Ehpad Maison Saint-Vincent (Courthézon) et Cos Saint-Roch (Avignon). 35% d’entre eux souffrent de problèmes cardiaques. Pourtant, nous devons attendre bien souvent 5 mois pour un rendez-vous chez un cardiologue. » Il faut donc à tout prix redonner de la disponibilité d’offre de soins. « C’est un véritable enjeu de société. Il faut s’en saisir aujourd’hui pour faire face au vieillissement de la population », ajoute Michel Desportes.

 

Autre phénomène, alors que les besoins des Ehpad ne cessent de croître, les professionnels de santé se raréfient dans les territoires. Près du tiers des établissements n’ont pas de médecin coordonnateur. La télémédecine peut être un recours mais il faut alors un outil adapté pour gagner en autonomie.

 

Face à ces constats, Cegedim Santé a voulu faire communiquer les différents acteurs. « Les besoins des Ephad augmentent tandis que les hôpitaux ont besoin d’anticiper et de maîtriser leurs flux de patients, souligne Jean-Baptiste Ducasse, directeur grands comptes chez Cegedim Santé. Avec notre réseau de professionnels de santé et nos outils, nous développons une offre pour faire le lien. Dans cette chaîne, les ESMS sont un maillon essentiel pour fluidifier le lien ville-hôpital. »

 

FAVORISER UNE OFFRE DE SOINS STRUCTURÉE

 

C’est dans cette optique que cet acteur de la e-santé a mobilisé sa plateforme Maiia. « Maiia facilite l’accès à des rendez-vous auprès de spécialistes, simplifie les échanges de données (dossiers patients des résidents par exemple renouvellement d’ordonnances, bilans biologiques, comptes rendus, radios…) et permet de faire des actes de téléconsultation », confirme le Dr Maurice Rabault. Ce lien avec l’hôpital élargit l’offre de soins, avec la création de filières adaptées aux besoins des résidents : psychogériatrie, cardiologie, dermatologie. Le but : améliorer la qualité de prise en charge, diminuer le nombre d’hospitalisations et de transports iatrogènes.

 

Elle intervient à trois niveaux. Tout d’abord elle s’intègre aux solutions logicielles des ESMS et des hôpitaux pour favoriser la prise de rendez-vous, la téléconsultation, la téléexpertise, les tchats médicaux. Maiia fournit par ailleurs des outils de diagnostics tel que dermatoscope, stéthoscope, otoscope ou encore ECG. Et, troisième aspect, l’outil Maiia s’inscrit dans un accompagnement fort et sur le long terme avec ses partenaires. Les chefs de projet auditent les établissements, paramètrent l’outil en fonction des besoins, forment les équipes soignantes et animent les réseaux durant des mois.

 

 

UNE APPROCHE PARTENARIALE

 

Car c’est bien la particularité de l’approche de Cegedim Santé. « Nous sommes plus qu’un simple éditeur, insiste Jean-Baptiste Ducasse. Ce qui nous importe est avant tout d’accompagner la structure dans son développement, après avoir cerné ses besoins spécifiques. Nous avons plus une posture de partenaire que d’éditeur. » C’est dans cet objectif que Cegedim Santé a recruté nombre d’experts métiers, de chefs de projets, de responsables d’usage qui connaissent parfaitement leurs clients.

 

Toujours dans ce sens, l’implantation territoriale est primordiale. Pour comprendre et connaître les acteurs de la chaîne, plus de 300 consultants sillonnent la France. « Ils apportent des solutions plus qu’ils ne les vendent. Et tout se joue dans l’accompagnement de chaque projet. Les besoins évoluent constamment. Sans un suivi pertinent, l’outil n’évoluera pas en parallèle. Or, les professionnels ne souhaitent pas changer d’outils fréquemment. C’est donc à l’outil de s’adapter. Mais pour cela, il faut être proche de nos professionnels de santé. »

 

C’est ainsi que l’adhésion aux solutions proposées aura lieu. Tous les spécialistes ne sont pas en effet prêts à passer le cap de la téléconsultation. C’est pourquoi Cegedim investit énormément sur l’accompagnement organisationnel : formation, mise en relation des professionnels sur le territoire, identification des freins, partage des bonnes pratiques… Un temps d’adaptation est nécessaire pour assurer cette conduite du changement. « Quand le professionnel n’est pas familiarisé avec les outils, il lui suffit bien souvent d’une première expérience pour constater que cela fonctionne et être conquis », note Dr Maurice Rabault.

 

Toujours dans l’accompagnement, Maiia se veut le plus simple à utiliser possible. Dans ce but, il a fallu travailler en profondeur la question de l’interopérabilité. Bien souvent, les logiciels de télémédecine nécessitent une saisie complète des informations relatives au patient. Une aberration qui conduit bien souvent à un délaissement de l’outil. « Nous voulons accélérer le virage numérique, lance Jean-Baptiste Ducasse. Mais l’intérêt n’est pas d’aller vite mais loin. L’accompagnement et l’interopérabilité procèdent de cet engagement. C’est comme cela que nous garantirons la qualité des usages sur le long terme pour nos utilisateurs. »

 

OPTIMISATION DES PARCOURS DE SOINS

 

Dans le cadre du programme Service d’Accès aux Soins – mis en place par MaSanté2022 – Maiia a été retenue pour permettre au régulateur du SAMU de trouver facilement des créneaux disponibles chez les médecins à proximité des patients. Le SAS permet à l’urgentiste, via l’outil Maiia, d’évaluer le degré d’urgence et d’orienter le patient vers un service d’urgence ou de sélectionner des créneaux, pour des téléconsultations ou des rendez-vous physiques avec un médecin de ville. « Nous misons sur une baisse de 45% de l’adressage aux urgences », pronostique Dr Maurice Rabault. Quand on sait qu’une partie importante des lits dans les services d’urgences le week-end et la nuit sont occupés par les résidents des Ephad, le programme prend tout son sens. Autant pour les établissements médico-sociaux que pour les centres hospitaliers.

 

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