UN FACILITATEUR DE LA GESTION ET DU MANAGEMENT DES DONNÉES
La gestion des systèmes d’information hospitaliers se complexifie au même rythme que les problématiques liées aux données de santé. En effet, les infrastructures peuvent faire face à des problèmes de pilotage, de stockage de la donnée ou encore d’un manque d’interopérabilité entre les différents outils.
Digora propose une expertise en data management et infrastructure de la data pour relever les défis de disponibilité, de performance et de sécurité de la donnée. Le but : aider lesétablissements de santé à exploiter le potentiel de leurs données et de leur SI. C’est pourquoi le CHRU de Tours a décidé de se tourner vers cette société. Le responsable du service informatique, Didier Provot, précise les objectifs de ce partenariat : « Le premier enjeu est d’avoir un support réactif et de qualité afin de ne pas mettre en péril la vie des patients […]. Le second est d’avoir une homogénéisation des bases de données Oracle pour en simplifier l’exploitation ». En effet, cette collaboration a pour but de faciliter les processus de gestion de données de l’établissement dans le but de permettre aux hospitaliers de se focaliser sur les tâches à forte valeur ajoutée.
UN VRAI SOUTIEN POUR LES HÔPITAUX
Les experts en gestion de données exercent à différents niveaux au sein des établissements de santé : structuration de la donnée, valorisation, sécurisation, gouvernance, intégration de solutions et services managés (maintien en condition opérationnelle). Aujourd’hui, Digora accompagne ainsi plus de 70 hôpitaux. « Le milieu de la santé, comme tout secteur qui traite des données sensibles, a besoin d’une infrastructure opérationnelle en continu. On ne peut pas se permettre une panne d’accès aux dossiers patients ou aux robots de chimiothérapie par exemple. Comme des architectes, nous faisons les plans des systèmes d’information et de la partie data […] Une fois les plans réalisés, nous pouvons nous occuper d’installer les produits, de les configurer et de les paramétrer de manière optimale. », explique Gilles Knoery, fondateur de la société.
Didier Provot revient sur l’une des problématiques internes du CHRU de Tours : « La DSI du CHRU a mis en place un système d’astreinte informatique permettant de répondre aux problèmes de premier niveau, mais il ne permet pas de maintenir en condition opérationnelle les bases de données en continu ». Afin de faire évoluer leurs services, les équipes de consultants au sein de Digora ont développé un système de sondes et d’alertes permettant une efficience supplémentaire en cas de problèmes. « Les sondes surveillent les SI et s’assurent que tout fonctionne en 24h/24. C’est un outil de supervision qui permet de savoir quand un seuil de dépassement est franchi, comme le remplissage d’un espace de stockage par exemple. Nous pouvons ainsi agir en amont et éviter le problème avant qu’il ne survienne. Chaque alerte ou franchissement de seuil déclenche si nécessaire l’intervention d’un expert spécialisé dans la problématique », précise Gilles Knoery.
Le second besoin du CHRU de Tours concerne les bases de données SQL : « Nous avons plus d’une centaine de bases de données réparties sur quatre versions différentes », déplore Didier Provot. Pour répondre à cet enjeu, Digora propose des architectures adaptées au contexte des établissements et aux équipements déjà présents ou en devenir, afin d’accompagner ces dernières dans leur migration, leur mise à niveau, leur certification ou leur audit. « La durée de vie d’une infrastructure est d’environ dix ans. Celle d’un dossier patient, de trente ans. Il faut donc régulièrement les faire migrer. C’est ce que l’on appelle une montée de version, soit l’évolution des logiciels et la bonne transition de la donnée préexistante sur ces derniers », continue Gilles Knoery.
L’AUDIT, UN PASSAGE OBLIGÉ POUR LA DSI ET LES RSI
En collaboration avec Digora depuis plusieurs années pour le support de leur base de données, le CHU de Bordeaux témoigne d’un partenariat de confiance et surtout d’une collaboration de proximité. « Cela fait plusieurs années que nous travaillons ensemble, confirme Olivier Jecker, responsable technique du système d’information et du numérique de l’établissement. C’est pourquoi nous avons sollicité les équipes de cette société pour la migration de notre environnement Oracle AIX vers une solution Oracle Linux. L’objectif était de garder un niveau de disponibilité équivalent tout en perturbant au minimum l’accès à la donnée. » Il a donc fallu définir une nouvelle infrastructure pour accueillir la base de données de l’hôpital sur deux data centers, le premier au sein de la Direction Générale, le second sur le groupe hospitalier Pellegrin, pour un accès continu à la donnée en cas de coupure sur l’un des deux sites.
C’est la garantie de la disponibilité de la donnée et de la performance, pour un investissement moindre, qui ont été les arguments forts pour Olivier Jecker : « Aujourd’hui, 98% des bases de données sont migrées sur cette nouvelle infrastructure. Nous avons même observé un gain de performance avant l’optimisation, ce qui est non négligeable pour les utilisateurs. » Ce projet a nourri de nouvelles perspectives pour le CHU de Bordeaux qui envisage de se concentrer sur la partie infogérance afin de superviser au mieux ses bases de données et applications critiques.
Un partenariat gagnant également confirmé par le CHRU de Tours avec un data center, six clusters, dont quatre en production et deux en préproduction. Didier Provot ajoute également que « le CHRU possède un hébergement de quatre-vingt-dix bases de données, dont cinq, sont placées en supervision complète chez Digora. » Pour compléter les connaissances des DSI et booster leur autonomie, la société propose en complément des formations aux outils des bases de données et aux bonnes pratiques de data management.
Intelligence artificielle, logiciels, objets de santé connectés, numérisation du parcours patient,… Dans un contexte de véritable boom des données, le secteur hospitalier doit repenser son approche des systèmes d’information. L’entrée en vigueur de nouvelles normes va dans ce sens, mais requiert des ressources importantes. « Un travail colossal pour des services informatiques des hôpitaux déjà débordés, précise Gilles Knoery. Notre activité vise justement à les soutenir au mieux pour s’engager dans ce tournant décisif au niveau national. »