Guillaume de Durat, E-influenceur de la e-santé et fondateur
de l’Université d’été des Déserts numériques et Médicaux.
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Ne vous fiez pas à son côté costume-cravate, bon chic bon genre, Guillaume de Durat est aussi artiste et geek dans l’âme. « J’ai voulu faire les beaux-arts et finalement, je me suis orienté vers le Droit, j’ai commencé mes études de Droit en faisant les Beaux-Arts… Au début, mes cours étaient en bandes dessinées », confie-t-il avec un grand sourire. Né à Paris, il grandit dans le Bourbonnais, à la limite de l’Allier et de la Nièvre, jusqu’à son Bac. « Déjà à l’époque, c’était une province défavorisée », relève-t-il. Études à Paris, Droit, Sciences politiques dans l’univers de la santé. « Je suis passionné depuis longtemps par les questions de santé et aussi très présent sur les réseaux sociaux. J’ai toujours beaucoup de plaisir à me rendre dans ma province même si c’est un désert numérique. Je n’arrive pas à capter un signal et donc je ne peux pas travailler à distance. Pire, le peu d’accès que j’avais… diminue », remarque-t-il dépité.
On ne peut pas résoudre un désert médical s’il y a un désert numérique
Par sa spécialité en santé, Guillaume de Durat est concerné par les territoires, les soins, l’accès aux soins et bien entendu, la problématique des déserts médicaux. « Je m’aperçois que l’on ne peut pas résoudre un désert médical s’il y a un désert numérique. Beaucoup pensent que l’on peut résoudre le désert médical par des applications qui permettent de se connecter, Mais s’il n’y a aucun moyen de communication, c’est le néant total » !
Université d’été des Déserts numériques et Médicaux
« Partant de ce constat, j’ai fait un pari avec des amis, des patients, des médecins et représentants d’institutions et j’ai décidé de créer, en 2017, les premières « Universités d’été des Déserts numériques et Médicaux », afin de réunir à la fois des patients en situation d’isolement et des opérateurs pour qu’ils comprennent l’importance de réseaux fiables. Nous avons en plus ici le souci d’être entre deux régions qui sont Auvergne Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, avec des ARS qui ont des budgets différents, ce qui engendre de fait, une inégalité de territoires, de délais d’accès et de traitements pour les patients. L’objectif de cette manifestation est de réunir tous les acteurs de la santé et des réseaux. En y réfléchissant, cette situation concerne beaucoup d’autres régions. Nous attendons beaucoup de ces échanges afin que la santé connectée ne soit plus considérée comme un gadget », conclut-il.
Gaël de Vaumas