Débutée depuis maintenant 27 ans et malgré son introduction tardive, la chirurgie ambulatoire (CA), avait enregistré en France une croissance exponentielle : 1.5 point (2008 à 2014) et 2.2 points (jusqu’en 2016). Pour 2022 – trentième année de pratique de la CA – la ministre Agnès Buzyn avait annoncé l’objectif de 70% de CA. Ce chiffre est-il aujourd’hui envisageable ?
Oui, répond l’AFCA. Même si le taux de chirurgie ambulatoire semble se tasser, voire stagner : on passe en effet de 54,1% en 2016 à 57,1 en 2018, autrement dit une augmentation de 1.6 point en 2017 et 1.7 point en 2018. Ces chiffres sont donc bien éloignés du taux nécessaire de 2.9 points pour atteindre le résultat souhaité par la ministre.
De même, l’augmentation par spécialité reste assez variable : le taux d’hystérectomie (+1%), la chirurgie du sein (+3.3%) taux de tumorectomie et de mastectomis partielle (+6.13%).
Pour que le taux de chirurgie ambulatoire puisse continuer sa progression et espérer atteindre ses objectifs, l’AFCA propose 4 mesures :
– Une formation des acteurs de la CA auprès des patients, médecins et infirmières de ville ;
– Education professionnalisante des patients pour une meilleure autosurveillance ;
– Organisation de la coordination entre l’hôpital et la ville pour assurer la continuité de la prise en charge continue et personnalisée du patient ;
– Investissements matériels et architecturaux des unités de CA avec une priorité à la séparation de flux patients en CA et flux patients en chirurgie conventionnelle.
Steve Serafino