Succès de la télésurveillance de l'insuffisance cardiaque

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Télésurveillance de l’insuffisance cardiaque : simple, efficace et économique
Interview de Michel VERHASSELT, Directeur des affaires publiques d’ALERE
réalisée lors du Carrefour de la Télésanté du CATEL, le 9 octobre 2015 à Paris, par SIH Solutions, partenaire de l’événement.
Retrouvez toutes les interventions sur “Financements et convergences des pratiques de eSanté” sur 
www.carrefourtelesante.fr
CORDIVA est un projet qui repose sur : une balance, un boitier connecté, une plateforme infirmière à destination des patients insuffisants cardiaques dans un état grave, souvent en sortie d’hospitalisation.
Les patients sont équipés du système à leur retour chez eux, lorsqu’il leur a été prescrit. Ils se pèsent tous les jours, ce qui permet d’identifier des variations de poids. Le boitier associé à la balance pose ensuite au patient dix questions très simples (sommeil, jambes lourdes, fièvre…). Un algorithme analyse ensuite le poids et les réponses aux questions et envoie si nécessaire une alerte aux infirmières de la plateforme située en région parisienne. Celles-ci appellent le patient en cas d’alerte, pour éventuellement déclencher une action.
Ce système est déjà opérationnel en Allemagne (avec 26 000 patients suivis depuis 2006 et remboursés) et aux USA.
Il a été démontré un gain du point de vue de la santé des patients avec une amélioration de la survie de 69 % et un gain financier de 1 000 € par patient suivi.
La réussite du système repose sur sa focalisation sur une seule pathologie, et des mesures simples, conduisant à 90 % d’observance chez les patients. Les patients sont « fidèles » : ils se servent de l’outil et continuent à l’utiliser dans le temps. L’association outil / humain est donc concluante, contrairement à certains résultats d’études aux USA.
2 études cliniques sont en cours, et ont déjà fait l’objet de présentation lors des événements du CATEL : l’étude PIMPS, avec 330 patients, cofinancée par l’ARS Ile-de-France, et l’étude OSICAT, initiée au CHU de Toulouse, et qui couvre aujourd’hui la totalité du territoire français. Ces deux études arrivent en fin d’inclusion cette année.
Ces 2 études sont importantes, car en France le système exige d’apporter des preuves. Il s’agira donc des premières études cliniques randomisées, donc de haut niveau méthodologique, dans le champ de la télémédecine, avec pour objectif d’avancer vers une forme de prise en charge à la française. Sur la base de ces études, ALERE cherchera à déposer un dossier d’évaluation et de travailler à un mode de prise en charge en coordination avec ce qui se fait, par exemple, dans les expérimentations de l’Article 36 en régions.

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