Le recours à la téléradiologie se développe

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Toujours plus d’actes et moins de radiologues, c’est l’équation délicate à laquelle doivent faire face les hôpitaux publics. Pour pallier une démographie peu favorable de la profession, le recours à la téléradiologie se développe, une « solution fiable » selon ses utilisateurs.

Eviter la fermeture de vacations de radiologie

Alors que les sociétés savantes préconisent de plus en plus le recours aux images médicales, le rapport entre cliniciens et radiologues s’est inversé ces dernières années. Désormais, on trouve un radiologue pour 22 prescripteurs (contre 1 pour 12 il y a 10 ans, chiffres du G4 de la radiologie française). Pour continuer d’assurer les 100 000 actes de radiologies réalisés au CH Eure-Seine, le chef de service, Docteur Slim Jouini, a recours depuis 7 ans aux services de la société Telediag, qui permet à un réseau de plus de 300 radiologues d’assurer des interprétations à distance. « Je n’avais pas le choix, c’était cela ou je fermais des machines »…

Le Docteur Jouini note alors les particularités de cette offre : « Le réseau n’est pas purement technique, il est avant tout organisé par des professionnels et chaque spécialité est chapeautée par des radiologues de renom (Dr Marc Zins, Pr Nicolas Sans,…) ».

Désormais, les secrétaires et les cadres de santé peuvent programmer toutes les vacations. Si le nombre de radiologues n’est pas suffisant (congés, formation, etc), les dates sont transmises à Telediag qui prend le relais. Idem en cas d’imprévu de dernière minute. Si un radiologue n’est pas présent ou s’il est disponible alors qu’il n’était pas programmé, les vacations prises en charge par Telediag s’adaptent. « Cela nous donne une grande souplesse », précise Dr Jouini.

Un système simple et fiable

Le nombre de vacations assurées par Telediag est variable, de 2 à 10 par semaine. « Pour les délais, nous répondons en journée sous 15 minutes à 24 heures, selon la complexité des cas, et pour les urgences vitales en Permanence Des Soins, en 20-30 minutes maximum », précise Paul Cayot, responsable support et déploiement. Un centre de garde centralise notamment les interprétations de nuit profonde avec des radiologues dédiés…

Dans la pratique, les informations transitent via un VPN sécurisé pour le transfert d’informations DICOM. Une fois les informations sur le patient reçues, les radiologues envoient leurs protocoles aux manipulateurs radio puis récupèrent les images. Chaque cliché est traité par un radiologue spécialiste de la partie du corps concernée. Une démarche en laquelle Dr Jouini a toute confiance, « ils sont tous très compétents car ils ont été cooptés par le référent de chaque département, qui est lui-même une sommité dans son domaine ». Et pour preuve, les failles d’interprétation sont très rares. « Si jamais nous ne sommes pas convaincus d’une lecture faite, le cliché est repris par le responsable de la spécialité qui nous répond sous 48 heures ».

En définitive, le chef du service radiologie du CH Eure-Seine a trouvé la solution idéale à ses yeux pour éviter la fermeture de certaines vacations et qui assure « réactivité, souplesse, en toute confiance ».

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