HÔPITAUX : LA FIN DES COTATIONS A L’ACTE ALÉATOIRES ?
L’Hôpital Lenval (Nice) s’est équipé d’un logiciel informatique lui permettant d’optimiser la codification de son activité à l’acte, en contexte ambulatoire. Une évolution considérable pour l’établissement de santé.
D’après une enquête nationale menée par l’Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation, et publiée en décembre 2015, soixante-dix établissements de santé (sur 220 au total) ont été sanctionnés pour une mauvaise gestion en 2011 de la T2A, la tarification à l’activité. Un rapport qui met en évidence la difficulté rencontrée par les structures de santé (publiques et privées) à pérenniser leurs protocoles de facturation.
TROUVER “SA” SOLUTION
A Nice, un établissement pourrait bien montrer l’exemple : l’Hôpital Lenval. Fusionné avec le CHU de la ville sous le statut d’ESPIC, ce dernier est spécialisé en pédiatrie. L’hôpital est ouvert 24h sur 24 pour les urgences, ce qui lui permet d’assumer un volume d’environ 700 prises en charge quotidiennes, tous services confondus.
Cette capacité d’accueil présuppose une organisation humaine, matérielle et financière pérenne. Pour s’assurer un protocole d’encaissement ambulatoire fiable, l’Hôpital Lenval s’est tourné vers un fournisseur informatique et collaborateur de longue date : l’éditeur Dapsys. Afin de répondre aux contingences du milieu ambulatoire, l’hôpital a opté pour une codification automatisée de son activité à l’acte. Avec un protocole d’application présent tout au long du parcours de soins du patient. Pour ce faire, Dapsys a déployé dès 2011 son logiciel VisionHM dans tous les services de l’hôpital, à l’exception du pôle pédopsychiatrique. Le service de Radiologie-Echographie a été le premier à en bénéficier.

Concrètement, comment cela fonctionne t-il ? La réponse nous est donnée par Yael Soriano, Chef de projet au sein de Dapsys : “Chaque examen est rattaché à une feuille électronique de facturation modèle, dont les données réelles sont calculées par le système. Ces données peuvent aussi comporter les consommables et sont proposées au technicien à l’étape correspondante pour validation ou réajustement. Par la suite, elles sont envoyées immédiatement au système central de facturation de l’hôpital ou en différé. Elles sont alors retenues quelques jours afin de permettre une validation groupée par les responsables techniques du service”.
DES RÉSULTATS CONVAINCANTS
Un an seulement après la mise en route du logiciel, les résultats sont probants : l’Hôpital Lenval couvre 80% de son déficit budgétaire. Et ce n’est pas tout.
Multifonctionnel et transversal, VisionHM modélise le parcours de soins du patient. Chaque acte prodigué est codifié, pour une traçabilité optimale. “Ce logiciel nous permet de ne plus oublier de cotations puisqu’il nous propose directement la cotation de l’acte qui a été réalisé” explique Elodie Saldot, Cadre de santé au sein du service de Radiologie. Et d’ajouter : “Quand on voit l’importance que prend aujourd’hui l’ambulatoire dans les établissements hospitaliers, on se dit que la cotation, notamment dans ce contexte là, est très importante”.
Une meilleure organisation interne a également permis au personnel du service de doubler le nombre de ses vacations. “Nous prenons en charge jusqu’à cent vingt patients par jour” précise Elodie Saldot.
Dans le but d’améliorer toujours plus la qualité d’accueil et de prise en charge des patients, Dapsys étend aujourd’hui les fonctions automatisées de cotation à l’acte aux services annexes de l’hôpital niçois.
L’Hôpital Lenval est aujourd’hui le seul établissement de santé français à bénéficier du logiciel VisionHM. Mais sa réussite pourrait bien faire des envieux.