Des projets innovants portés par les CLCC aux quatre coins de la France !

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De Lille à Bordeaux, en passant par Caen ou Clermont-Ferrand … voici quelques-unes des initiatives portées par les Centres de lutte contre le cancer au service du patient. Le Prix Unicancer de l’innovation (voir encadré), seul prix exclusivement consacré à l’innovation en cancérologie en France, valorise chaque année les travaux d’excellence réalisés dans les CLCC. Plus de 150 projets lauréats ont déjà été récompensés par un jury composé de personnalités d’Unicancer et d’institutionnels. L’édition 2018 mettra l’accent sur l’intelligence artificielle.

Focus sur quelques-uns de projets « connectés » les plus récents portés par les CLCC aux quatre coins de la France !

Projet OPTIMA : Optimiser les Prescriptions et les préparaTIons de chimiothérapie en Médecine Ambulatoire

Le service d’hospitalisation de jour existe au sein de l’établissement depuis 30 ans. Il a pour mission d’accueillir les patients devant bénéficier d’un traitement intraveineux (chimiothérapie, immunothérapie ou thérapie ciblée), ou par voie sous cutanée.

Ces dernières années, l’arrivée de nouvelles thérapies, ainsi que les politiques sanitaires ont eu un impact fort sur l’évolution de l’activité de ce service que ce soit de manière quantitative ou qualitative.

Ces évolutions nous imposent de nous adapter afin de répondre au mieux à notre mission :

Assurer la réalisation des traitements en toute sécurité avec la volonté d’obtenir la satisfaction optimale du patient.

La capacité d’accueil étant constante, la problématique des délais d’attente pour le patient demeure le souci des services d’hospitalisation de jour. Cependant des réponses peuvent être apportées pour y remédier.

Au regard de ce contexte, et ce depuis 2014, le Centre François Baclesse a pris l’option d’un processus internalisé d’anticipation, nommé OPTIMA. Ainsi la prescription et la production des poches de chimiothérapies sont réalisées avant la venue du patient dans le service.

Les bénéfices sont multiples :

  • Pour le patient : réduction des délais d’attente, amélioration du suivi du patient pendant l’intercure, meilleure adéquation entre les consultations en soins de support et le temps présentiel du patient
  • Pour le centre : gain en efficience avec un meilleur lissage de l’activité en pharmacie et en hôpital de jour

La réussite de cette démarche repose sur la collaboration étroite entre les équipes du service de pharmacie et du service d’hospitalisation de jour depuis plusieurs années.

L’ensemble du processus OPTIMA a été conçu et réalisé par les équipes du centre, de la réalisation d’un questionnaire standardisé à la structuration d’une plateforme téléphonique en passant par une refonte de l’organisation des circuits en hôpital de jour mais aussi en pharmacie.

Caen, Centre François Baclesse, www.baclesse.fr

Le patient connecté aux équipes soignantes

La prise en charge du patient atteint d’un cancer ne s’arrête pas aux portes de l’établissement, à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, le suivi se fait aussi à domicile grâce à une solution connectée. L’établissement a déployé une application smartphone (pour Android et IOS) qui met en relation le patient et son équipe soignante.

Après 6 mois de test auprès de patients du site nantais pris en charge en chirurgie ambulatoire, l’ICO étend l’application smartphone Ambulis sur ses deux sites (Nantes et Angers).

Depuis septembre 2017, plus de 500 patients ont utilisé cette solution dans le cadre d’un suivi pré et post opératoire, qu’il s’agisse d’une intervention sur un sein, d’une intervention gynécologique, digestive ou d’une pose de site.

L’adhésion totale des patients

Presque tous les patients à qui cette solution a été proposée, ont accepté. « Je me suis sentie rassurée » commente Martine*, prise en charge pour une reconstruction mammaire.

E-surveillé, le patient se sent acteur de sa prise en charge

Fort de cette première expérience réussie, l’ICO déploie actuellement cette solution d’e-surveillance à tous ses patients suivis en chirurgie ambulatoire, avant de l’élargir à d’autres prises en charge, comme la chimiothérapie en ambulatoire.

Parallèlement, au cours de l’été, les premiers tests d’une plateforme de consultations en ligne avec un psychologue ont été effectués. Dédié aux patients et aux proches souvent éloignés géographiquement, ce nouvel outil d’e-santé va donner accès aux consultations de psychologie à un plus grand nombre de personnes.  Le projet sera définitivement lancé avant la fin de l’année 2018.

Angers/Nantes, Institut de cancérologie de l’Ouest, www.ico-cancer.fr

IPC Connect, l’Appli qui renforce, simplifie et sécurise le lien des patients avec l’IPC

Pour assurer le continuum de prise en charge des soins à domicile, l’IPC s’équipe des technologies les plus innovantes pour garantir  une prise en charge de la maladie toujours plus efficace et en phase avec les attentes des patients. Ainsi, l’IPC a fait développer une suite d’applications mobiles e-santé en lien avec le dossier du patient à l’hôpital, « IPC Connect ».

Simple d’utilisation et hébergée dans un espace de connexion sécurisée, l’Appli permet aux patients de conserver un lien permanent avec l’IPC et leur praticien référent.

Grâce à des évaluations de leur état physique, transmises via l’Appli, les patients restent « connectés » à l’IPC. Les alertes qui remontent via la plateforme de télésuivi sont traitées par des infirmiers coordinateurs et des cliniciens.

La première utilisation concerne le suivi à domicile des patientes prises en charge en ambulatoire après une hystérectomie. Les patients greffés quant à eux se sont vu proposer un programme d’éducation thérapeutique et le suivi de leur état de santé via IPC Connect.

L’application trouve également son utilité dans le suivi à moyen et long terme des effets indésirables des chimiothérapies per os (voie d’administration orale) avec pour cible les patients âgés.

IPC Connect est une application évolutive et adaptable à d’autres pathologies, comme à d’autres parcours de soins, même plus complexes.

A ce jour, plus de 1 000 patients utilisent IPC CONNECT.

L’IPC a remporté la 4ème édition du Prix Unicancer de l’Innovation, dans la catégorie parcours de soins, pour la sécurisation des patients à leur domicile, le 9 octobre dernier à Montpellier.

Marseille, Institut Paoli-Calmettes, www.institutpaolicalmettes.fr

E-santé ou l’Institut Curie 2.0

La e-santé est entrée à l’Institut Curie. Si elle est développée ou testée sous plusieurs formes, son objectif est toujours le même : améliorer le suivi et la qualité de vie des patients, pendant et après les traitements. Deux réalisations se distinguent tout particulièrement.

  1. myCurie : fournir aux patients une information personnalisée sur leurs traitements, leur parcours, leurs médecins

L’application myCurie est proposée à tous les patients de l’Institut Curie. Elle permet à chaque utilisateur d’avoir des informations sur son parcours de soins : planning, traitements, médecins, informations pratiques. La plateforme a été initiée par le Dr Alain Livartowski, oncologue, responsable des projets eSanté. En mars 2018, on comptait plus de 2000 inscrits, tous sites confondus.

Nouveauté dès la mi-avril 2018 : la V2 offre davantage de services.

  • Une partie des comptes rendus des médecins seront disponibles via l’application et par internet sur myCurie.fr.
  • Une rubrique « Curie et moi » voit également le jour. Pensée avec un groupe de patients, elle permettra d’envoyer des questionnaires aux patients.
  • Une dizaine de nouvelles vidéos, portant notamment sur l’hormonothérapie, la pose de cathéter ou la radiothérapie, sera également proposée en fonction du parcours de soins.

Parmi les évolutions à venir : une version pour les médecins traitants, une rubrique « mes médicaments » qui répertoriera, via le dossier médical partagé (DMP) et le dossier pharmaceutique (DP), les traitements « hors Curie » pris par le patient.

  1. Appli chimio : un télésuivi des effets secondaires chez les patients prenant de médicaments contre le cancer

Les traitements anti-tumoraux oraux, que les patients prennent souvent chez eux, sont fréquemment responsables d’effets secondaires parfois sévères. Appli Chimio est un outil de télésuivi à domicile pour les patients suivant un traitement par voie orale, une chimiothérapie ou une thérapie ciblée. Le patient évalue ses symptômes au quotidien et l’application lui indique la conduite à tenir en conséquence. Une alerte peut être envoyée à son médecin. Le Dr Maya Gutierrez, oncologue à l’Institut Curie, est à l’initiative de ce projet. Financée par l’Agence régionale de santé Île-de-France, Appli Chimio a été réalisée avec des patients. L’application est en cours de déploiement.

Paris, Institut Curie, www.curie.fr 

Le projet Ygritte : une seule application pour tous et pour l’ensemble du parcours de soins

Le concept du projet « Ygritte » est de faire utiliser le même outil par tous les intervenants de la prise en charge du patient, et par le patient lui-même.

C’est l’application qui reconnait l’intervenant, modifie sa propre interface et fournit l’accès aux informations auxquelles cet intervenant a le droit, ou qui lui sont nécessaires.

« Ygritte » est une application gratuite pour Android ou Apple Ios. Elle est ouverte, c’est-à-dire que l’application accepte des modules développés par des tiers, et partage les informations entre tous les modules.

L’application « Ygritte » permet :

  • Au patient de choisir lui-même les intervenants pouvant accéder à son dossier, et de donner ces droits directement via son téléphone.
  • Aux professionnels de santé d’accéder rapidement et facilement aux informations concernant leurs patients et également de dialoguer entre eux.
  • D’éviter la redondance des données ou la redondance de leur saisie (ex : poids, taille, etc…)
  • De fournir, aux personnes souhaitant créer une application de E-santé, un environnement ouvert dans lequel ils pourront créer sans avoir à se soucier de la partie sécurité ou accès aux données du patient. Ygritte fournit les API (Interface de Programmation Applicative) fournissant ces services gratuitement. L’écriture des données dans les SIH est aussi prise en charge directement par Ygritte.
  • L’utilisation d’outils de construction de questionnaires complexes (incluant des scores ou des questions changeant selon les réponses des questions précédentes par exemple) et leur mise à disposition des patients ou médecins sans connaissance informatique ou être programmeur.

Caen, Centre François Baclesse, www.baclesse.fr

La prescription de e-suivi se généralise

Après la chirurgie du sein en ambulatoire, l’hôpital de jour d’oncologie, le service d’immunothérapie, et la diététique en radiothérapie se mettent à l’heure du e-suivi à domicile.

Ces applications MHLink de télésurveillance adressent des questionnaires interactifs sur la messagerie de patients inclus dans les protocoles.  Un dispositif de SMS alertera le patient qui n’aurait pas répondu au questionnaire.

L’équipe médico-soignante suit ainsi en temps réel l’état de santé de chaque patient.  En cas de symptômes inattendus ou préoccupants, deux possibilités : soit un professionnel contacte le patient, soit ce dernier est invité à appeler un correspondant à l’IUCT O.

La plupart de ces surveillances étaient assurées téléphoniquement. Le nombre d’appels croissants ne permet plus de poursuivre sur ce format.  Ces applications apportent un gain de temps, une sécurisation des suivis et améliorent l’exhaustivité de l’information dans le dossier patient.  Les données recueillies feront l’objet de travaux de recherche sur l’optimisation de la prise en charge.

Prochaine étape : des prescriptions de e-suivi ouvertes à l’hématologie, à l’oncodermatologie et à des chirurgies plus complexes : les mastectomies sans reconstruction immédiate, des interventions gynécologiques et ORL.

 photo : G. Le Duff, responsable scientifique soignant du projet en chirurgie ambulatoire présente un historique d’alertes pour un patient

Toulouse, L’Institut universitaire du cancer Toulouse Oncopole (IUCT O), www.iuct-oncopole.fr

Activité physique pendant le cancer : les bracelets connectés peuvent-ils aider les patients ?

Le Centre Léon Bérard, en partenariat avec Orange Healthcare et Biomouv, ont lancé en avril 2018 une nouvelle étude clinique pour évaluer l’efficacité d’un dispositif innovant avec bracelet connecté dans le cadre du programme d’activité physique adaptée proposé au Centre depuis 2010.

Pendant deux ans, plus de 400 femmes suivies pour un cancer du sein localisé intégreront ce programme de recherche mis en place en avril 2018 au Centre Léon Bérard afin de tester un dispositif avec bracelet connecté et un programme d’activité physique adaptée (APA) non supervisé. Cette étude baptisée DISCO, réalisée par le département Cancer et Environnement du Centre Léon Bérard, associe deux partenaires : Orange Healthcare et Biomouv.

Pour réaliser cette étude, un nouveau programme d’APA basé sur les nouvelles technologies et pouvant être réalisé en autonomie a été construit par le département Cancer et Environnement du Centre Léon Bérard. Ce département, créé en 2009 par le Professeur Thierry Philip, cancérologue et ancien directeur général du Centre (1989-2009), a été un précurseur en proposant dès 2010 aux patients un programme d’APA pendant leur traitement. Depuis, plus de 600 patients suivis au Centre Léon Bérard ont bénéficié de séances de gymnastique, pilates, zumbAPA, streching, cardio-training… supervisées par des enseignants spécialisés.

Encore peu étudiés jusqu’à maintenant, l’utilisation de dispositifs technologiques tels que des bracelets connectés pourrait être une voie prometteuse pour promouvoir l’activité physique parmi les patients atteints de cancer. Une alternative d’intérêt en promotion de l’activité physique est l’éducation thérapeutique du patient qui vise à rendre autonome le patient dans sa pratique d’activité physique au moyen d’ateliers collectifs participatifs.

Les premiers résultats de l’étude DISCO devraient être publiés dans trois ans, en 2021.

Lyon, Centre Léon Bérard,  www.centreleonberard.fr

Les téléconsultations : solution innovante contre l’embouteillage des consultations en oncogénétique

Les téléconsultations d’oncogénétique ont un double objectif :

  • Rendre accessibles les consultations d’oncogénétique aux consultants qui n’ont pas la possibilité de venir à la consultation régionale (grand âge, mobilité réduite, frais de transport, contraintes d’emploi ou de famille …), en ciblant les résidents les plus éloignés géographiquement d’une consultation d’oncogénétique.
  • Optimiser le temps médecin par rapport aux consultations avancées.

Les téléconsultations ont été mises en place avec le soutien de l’ARS le 22 avril 2016 entre Clermont-Ferrand et Aurillac, puis avec Le Puy-en-Velay le 19 janvier 2018. Les téléconsultations sont mensuelles avec présence sur site d’un référent oncogénétique lié par convention au département d’oncogénétique de Clermont-Ferrand. Chaque consultant a une consultation avec le conseiller génétique du Centre Jean Perrin puis avec le médecin oncogénéticien pour une durée totale de 1h. Les prises de rendez-vous, le courrier, la gestion du dossier médical familial, les analyses génétiques moléculaires sont tous effectués à Clermont-Ferrand.

Les téléconsultations permettent chaque mois une économie de 8h de route (570 kms) pour 2 personnes (avec réduction de la taxe carbone), et par l’alternance Aurillac – Le Puy-en-Velay de parcourir 1 000 kms virtuellement en 3h30. Cela libère significativement du temps médecin et conseiller génétique qui aide à répondre à la demande croissante de consultations d’oncogénétique.

Clermont-Ferrand, Centre Jean Perrin www.cjp.fr

photo : Pr. Yves-Jean BIGNON, Département d’oncogénétique, Centre Jean Perrin.

CAL & You

CAL & You est une nouvelle application smartphone proposée par le Centre Antoine-Lacassagne, Centre de Lutte Contre le Cancer de Nice, aux patientes opérées pour un cancer du sein ou gynécologique. Avec CAL & You, les patientes ont non seulement accès à toutes les informations nécessaires avant leur intervention, le jour J et après leur intervention.


L’application est téléchargée par la patiente lors de la programmation chirurgicale. Avant l’intervention, elle lui permet d’avoir accès à des vidéos explicatives sur son intervention et sur les différentes étapes de sa prise en charge, de pouvoir suivre ses rendez-vous et de s’assurer de n’avoir rien oublié avant le jour J. Après l’intervention, elle est un outil interactif entre la patiente et l’équipe soignante dès la sortie de l’établissement. En effet, grâce à des questionnaires, la patiente peut donner des nouvelles de son état de santé à l’équipe, qui les visualise en direct sur des écrans à l’hôpital et peut réagir.

Depuis son lancement en février, 84 patientes ont été incluses, dont la majorité opérée pour un cancer du sein en ambulatoire, mais également en hospitalisation ou pour un cancer gynécologique.

« Cette application change notre manière de suivre les patientes après la sortie de l’hôpital, explique le Pr Emmanuel Barranger, chef du Pôle de chirurgie oncologique, gynécologique et sénologique. Elle nous permet d’améliorer la qualité des soins post-opératoires surtout lorsqu’ils sont effectués en ambulatoire. Toujours connectées à l’équipe médicale pour suivre leur état de santé, les patientes sont plus rassurées. Leur suivi post-opératoire est adapté au cas par cas ce qui évite des déplacements inutiles. »

Nice, Centre Antoine Lacassagne, www.centreantoinelacassagne.org

L’intelligence artificielle, une nouvelle arme contre le cancer

Faire progresser la recherche contre le cancer, faciliter le choix du meilleur traitement en fonction de la tumeur et du patient ou encore améliorer le diagnostic des cancers les plus rares… En cancérologie, l’intelligence artificielle ouvre de nombreuses perspectives et le Centre Léon Bérard s’engage pour accélérer l’innovation au service des patients.

A l’origine de nombreuses innovations dans le domaine des systèmes d’information comme de la e-santé, le Centre Léon Bérard, situé à Lyon, a signé, fin 2017, un partenariat avec la start-up Owkin.

Ce projet se concentre sur l’analyse automatique des lames virtuelles d’anatomopathologie produites par le Département de biopathologie du CLB associées aux données de traitement, et plus particulièrement celles de cancers rares, comme le mésothéliome ou les sarcomes. En effet, pour ces tumeurs protéiformes et multiples, le diagnostic reste délicat et nécessite une expertise médicale de plus en plus rare. Grâce à l’IA combinée aux grandes puissances de calculs désormais possibles, les données médicales des établissements hospitaliers, données d’examens, d’imagerie mais aussi data issues des dossiers médicaux vont être analysées automatiquement afin d’en extraire de l’information et développer des algorithmes d’apprentissage (machine learning). Dans le cadre de la plateforme d’Owkin Socrates, qui devrait être disponible début 2019, le Centre Léon Bérard va donner accès, de manière sécurisée et anonymisée, aux données médicales qu’il détient.

D’autres collaborations du même ordre sont également en cours de discussion avec d’autres sociétés afin d’exploiter l’important volume de données d’imagerie (scanners, IRM) dont dispose le CLB.

Lyon, Centre Léon Bérard  www.centreleonberard.fr

Des parcours de soins optimisés grâce à l’e-santé

La plateforme numérique MonOscar améliore le parcours des patients

L’espace personnel en ligne MonOscar permet aux patients du Centre Oscar Lambret d’avoir un accès en ligne sécurisé permanent à leur dossier médical : comptes rendus, rendez-vous, informations, conseils… MonOscar offre également un accès aux correspondants médicaux désignés par les patients.

Améliorer la prise en charge en chirurgie ambulatoire

Avec MonOscar, les patientes bénéficiant d’une chirurgie ambulatoire pour un cancer du sein ou gynécologique peuvent suivre leur parcours de soins en ligne. Avant l’intervention, une vidéo sur leur séjour ambulatoire est disponible. La plateforme permet également aux équipes de recueillir des informations en provenance des patientes. MonOscar leur propose en effet de remplir plusieurs questionnaires après l’intervention afin que les équipes du Centre puissent évaluer leur état de santé et améliorer ainsi leur suivi.

Un coaching après-cancer 100% en ligne

Avec l’appui de l’entreprise Stimul, une start-up spécialisée en e-santé, le Centre Oscar Lambret a initié un parcours après-cancer 100% en ligne. Ce programme a pour objectif de favoriser l’autonomie des patients dans la pratique régulière d’une activité sportive et d’améliorer leur condition physique et leur qualité de vie dans l’après-cancer. Les patients suivent un parcours d’activité physique adaptée sur une application mobile dédiée. La mise à disposition d’une montre connectée permet le suivi de leur activité et d’autres données comme le sommeil ou la fréquence cardiaque. L’analyse de ces données favorise la mise en place d’un accompagnement personnalisé.

Lille, Centre Oscar Lambret, www.centreoscarlambret.fr

En Normandie, plus de 1200 médecins libéraux connectés avec le Centre François Baclesse grâce au portail médecin

Principe

Le Portail médecins est une interface web permettant aux médecins extérieurs (libéraux, hospitaliers, HAD), d’accéder en temps réel à la totalité du dossier médical de leurs patients suivis au Centre. Une nouvelle version du portail, en préparation, permettra son accès aux infirmiers libéraux et aux pharmaciens de ville.

Un médecin libéral s’occupant d’un patient pris en charge de façon conjointe au Centre peut demander au service informatique un droit d’accès au portail. Après s’être identifié de manière sécurisée, il peut consulter l’ensemble de la prise en charge médicale et paramédicale réalisée au Centre pour son patient.

Informations accessibles

Le Portail permet de visualiser sur une page web la prise en charge du patient, avec 100 % des informations contenues dans son dossier,  en temps réel, sans filtre :

  • Comptes rendus de consultation, d’examen, d’hospitalisation
  • Rendez-vous du patient
  • Prescriptions et ordonnances
  • Résultats des examens de pathologie, biologie, imagerie (images comprises)
  • Décisions de Réunion de Concertation Pluridisciplinaire et plan personnalisé de soins (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie…)
  • Documents externes transmis par le patient, provenant d’autres établissements ou professionnels
  • Informations et questions du médecin traitant

Le médecin consultant le portail a la possibilité d’exporter des comptes rendus pour les intégrer dans son propre logiciel ; il peut également copier les prescriptions pour les intégrer à ses propres ordonnances et envoyer des informations ou poser des questions via le portail. Plus de 1200 médecins ont été formés à son utilisation.

Caen, Centre François Baclesse, www.baclesse.fr

 

Le projet e-DomSanté

Ce projet évalue l’apport des outils connectés et de la télémédecine dans le parcours de soins de patientes atteintes de cancer du sein métastatique évolué habitant loin de leur centre de traitement. Les personnes fragiles, âgées ou même n’ayant jamais utilisé un ordinateur ou internet ont été maintenues dans cette étude afin de lutter contre les inégalités d’accès aux soins en cancérologie.

Les inclusions et le suivi des patientes se sont déroulées sur une période de deux ans. Leur suivie était réalisé d’une part grâce à des tablettes sur lesquelles les patientes renseignaient une fois par semaine un questionnaire médical avec 10 items permettant de suivre leur évolution et d’autre part grâce à une montre connectée qui indiquait leur temps d’alitement et leurs chutes.  Les patientes pouvaient également à partir de la tablette demander directement une téléconsultation.

L’ensemble des données arrivait sur un portail dédié à l’Institut Bergonié. Des seuils d’alerte ont été déterminés à partir desquels une infirmière de coordination intervenait et transmettait les informations aux médecins du centre.

En cas d’alerte, plusieurs niveaux d’intervention étaient programmés : proposition d’une téléconsultation, échanges entre soignants du centre et soignants locaux de la patiente (médecin traitant, infirmière, pharmacien ou Cellule territoriale d’appui mise en place par l’ARS) grâce à une plateforme sécurisée (PAACO). Enfin il était systématiquement pré-réservé une place au centre en cas de nécessité d’hospitalisation.

Les critères d’évaluation en cours d’analyse en vue d’une publication sont la qualité et l’efficacité des téléconsultations et l’évolution de la qualité de vie des patientes et leur satisfaction vis à vis du projet.

Un consortium entre industriels et l’Institut Bergonié a été constitué pour ce projet.

Une deuxième phase randomisée avec 500 patients atteints de cancer (toute localisation) est prévue. Sur l’ensemble de la nouvelle Aquitaine.

Auteur : Docteur Quenel-Tueux Nathalie

Bordeaux, Institut Bergonié www.bergonie.fr

 

 

 

 

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